Lorsque l’on exploite une plateforme PostgreSQL avec de la réplication, il est
exceptionnel de devoir déclencher le plan de bascule, rédigé par un ancien
collègue ou un prestataire oublié. Ce genre de décision se prend lorsque
l’ensemble des experts ont individuellement déterminé qu’aucune autre solution
n’était envisageable.
Quels moyens a-t-on avec une architecture PostgreSQL dans son plus simple appareil
pour réaliser une bascule des rôles et raccrocher les instances secondaires au
nouveau primaire fraîchement élu ?
Il y a parfois des projets qui émergent de nulle part, d’autres qui mûrissent
d’années en années. Certains mêmes peuvent être déclenchés par l’heureuse
rencontre de deux inconnus, ou alors par la simple volonté de combler un vide.
Aussi, dimanche dernier, je me suis plongé dans la lecture d’un livre technique
sans raison apparente et me suis donné pour nouvel objectif de réapprendre le
langage C.
Incongru, n’est-ce pas ? Pourtant, l’idée n’est pas nouvelle, elle a germée
paisiblement jusqu’à plusieurs récents épisodes de mon quotidien. Et si ce langage
informatique, très bas niveau, dont font l’impasse de nombreux étudiants (dont
moi durant ma licence), avait des choses à m’apprendre pour progresser dans ma
compréhension du logiciel libre ?
Je ne sais pas, mais j’ai eu comme la conviction d’être passer à côté d’une
évidence…
Pour cette démonstration, j’utilise le système Debian et dispose de deux instances
en version 12, d’un serveur de sauvegarde et du paquet pgbackrest pour mettre
en place une réplication et observer les nouveautés concernant la disparition
du fichier recovery.conf.
À moins d’avoir passé la dernière décennie dans une grotte ou un service
informatique vieillissant, chacun·e des acteur·rice·s de l’IT a dû entendre parler
du projet PostgreSQL, ne serait-ce que son nom inintelligible. La page d’accueil
est par ailleurs catégorique : il s’agit du moteur relationnel open-source
le plus avancé au monde. (PostgreSQL: The World’s Most Advanced Open
Source Relational Database)
Comment expliquer ce succès ? D’ailleurs, quelles sont les tendances du produit
et comment s’articule la vie d’un logiciel aussi ambitieux ? Est-il possible de
voir émerger en France un mouvement massif de migration vers ce moteur, alors
même qu’Oracle et Microsoft ont une part de marché importante sur les grands
secteurs de la santé, du bancaire ou de la grande distribution ?